Incident mortel

s Une toute petite nouvelle écrite sous forme d'un journal personnel. C'est de la SF très très très basique, sans aucune profondeure scientifique. J'aurais pu écrire ça autour d'une chevauchée médiévale, ça aurait été pareil. En fait c'est l'influence de Universal War One qui m'a poussé vers le style. D'ailleurs je conseil la BD, elle est vraiment excellente ! Je viens tout juste de finir le sixième et dernier tome.

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Incident mortel

Vendredi 19 novembre 2134. 15h30 GMT+0 Heure Fédérale.

J’avoue avoir recommencé une bonne dizaine de fois le début de ce texte. J’ai dû triturer mes pauvres neurones pour en sortir quelque chose de cohérent dans tous les tiraillements de mes pensées.
Ce sont d’ailleurs peut être mes derniers mots dans ce notepad personnel : l’amiral de la 5ème flotte de défense solaire n’a pas encore décidé de mon sort.

Jeudi 18 à 23h53 s’est produit un incident lors du vol d’essai du nouveau bombardier à neutron. Ca a coûté la mort à Jay Dickinson, un super copain, et à tout une colonie minière sur Obéron, le putain de cailloux en orbite d’Uranus qu’on se farcissait en vol d’essais depuis trois mois. Quoi que contrairement à Jay coincé devant ses écrans dans le ventre du vaisseau, j’avais une belle vue.  Je ne sais pas ce qui s’est passé, enfin si je sais, mais j’ai pas compris pourquoi. Nos tests des appareils d’armements auxiliaires des ogives à neutrons se déroulaient sans broncher, tout était au vert. L’écran de contrôle a affiché des signaux d’alarme concernant les modules de pressurisation des systèmes d’ouverture.

J’ai coupé l’alarme et j’ai ordonné à l’ordinateur de vol de nous calculer une trajectoire afin de pouvoir apponter au plus vite sur le Roger Young. Ce qu’il fit et m’indiquait à l’écran la route à suivre, passant au dessus d’Obéron 1, colonie minière. Nous volions à une vitesse moyenne de 23 kilomètres par secondes, en orbite à 5000 mètres au dessus d’Obéron afin d’effectuer une manœuvre nous permettant de sortir de la zone d’ombre de la lune. Une putain de secousse s’est fit sentir lors de la sortie de l’attraction. L’ordinateur indiquait qu’un des trois propulseurs venait de sauter, endommageant toute l’aile gauche. Bordel, les soi-disant héros de la flotte qui ont survécu à des batailles, à des crashs en flammes, vous disent que dans ces moment là le professionnalisme prend le dessus, et que tout dans vote tête défile au ralentis. Putain c’est vrai que le temps paraît long, mais c’est pas le côté pro des manuels qui prend le dessus. Surtout lorsque notre appareil s’est mis à tournoyer comme un dingue dans tous les sens. J’ai eu beau couper les propulseurs restants, mais sans rétablir une orientation stable, rien n’y faisait.

J’ai envoyé un message de détresse, et j’ai eu comme seule réponse qu’ils envoyaient une équipe de secours dans la zone. C’était super rassurant. De toute façon qu’aurait-ils pu faire de plus ? Puis j’ai paniqué… J’ai pressurisé ma combinaison de vol, et j’ai sorti mon flingue et j’ai tiré une balle dans la verrière, la faisant éclater et me projetant dans l’espace, hors de danger, sans avoir été foutu une seconde de penser à mon copilote.
Je dû regarder le vaisseau dériver, tournoyant vers la lune, tout droit vers la colonie, sans même réaliser que j’abandonnais un homme, et allait en tuer d’autres. Puis l’appareil a heurté un bâtiment au sol et s’en suivit une explosion qui creusât un cratère de plusieurs centaines de mètres et dévastât une bonne partie des installations.

J’ai abandonné un homme et en ai tué des centaines d’autres… Quel monstre je fais. J’ai sauvé ma peau en prenant celle d’autres. De toute façon je n’aurais sûrement jamais plus le droit de voler, donc autant achever tout ceci au plus vite…

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